crayon d'Egon Schiele

Encore la police!

Lettre ouverte à Tobie Nathan

par Jacob Habib [1]

à propos de "Défi démocratique ou brouillage mutique", une réponse à la réponse "Mais que fait donc la police ?" au texte intitulé "Le vilain petit livre noir de Philippe Pignarre et Tobie Nathan

 

Lettre à Tobie Nathan

Cher Tobie Nathan,

L’un de vos trois « valeureux » psychothérapeutes a répondu à votre réponse, il s’appelle Philippe Grauer. Son papier s’intitule "Défi démocratique ou brouillage mutique ?" L’avez vous lu ? Vous devriez ! C’est un concentré de mauvaise foi qui, malgré sa naïveté, contient un aveu d’indigence. Je vous raconte.

Il se confond d’abord en borborygmes en place d’excuses « il n’a jamais accusé quiconque d’avoir publié L’âme réécrite ; il reconnaît avoir écrit à tort que La guerre des psys était « composé de textes déjà connus ou déjà publiés dans d’autres ouvrages » ; il reconnaît également l’erreur au sujet de l’article « il y a quelque chose de pourri au royaume d’Œdipe » ; il reconnaît que « L'article expose ces concepts (et non pas qu’il préconise le mariage forcé), qu'il explore anthropologiquement, rien à redire», ajoute-t-il… etc. Bref, il reconnaît que tout ce qu’il a avancé dans le premier soit-disant compte rendu de la guerre des psys était faux. En vérité, il n’avait pas lu le livre ; à mon avis, il ne l’a toujours pas lu!

Mais ce n’est pas tout, vous vous en doutez ! Si tout ce dont ils ont accusé la guerre des psys est faux, il n’en reste pas moins qu’ils persistent ; ils ont raison dans leur critique parce qu'ils ont le pouvoir de distinguer les bonnes personnes des mauvaises. Devinez à quel groupe vous appartenez… Qu’est ce donc que ces psychothérapeutes qui n’ont pour seule pensée que la condamnation morale ? Il faudrait prévenir les patients qu’il existe des prétendus thérapeutes qui ne connaissent pas la différence entre «comprendre » et « juger ». Vous imaginez un peu ce que cela peut donner durant une séance de psychothérapie ? C’est un service à rendre d'urgence aux usagers !

 


Jacob Habib


Cher Jacob Habib,

Vous m'avez enlevé une épine du pied car j'avais moi-même très envie de claquer
ce Grauer par voie epistolaire. Je me suis retenue et je découvre avec
joie sur le site de recalcitrance que vous l'avez fait bien mieux que je
n'aurais su le faire moi-même ! Merci…

amitiés

 

Catherine

 

[1]. Écrivain, journaliste.


 
         
   
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